La lecture est une activité tellement bénéfique pour l’enfant. Dès son plus jeune âge, elle lui permet de partager un moment privilégié avec son parent, de renforcer le lien affectif avec lui et de faire des apprentissages variés, que ce soit sur les plans langagier (ex. : compréhension des mots, concepts, phrases), moteur (ex. : tenir le livre, prendre les pages pour les tourner) et de l’éveil à l’écrit (ex. : sens du livre et de la lecture).
De nombreux chercheurs se sont penchés sur les bénéfices de la lecture. Ces derniers sont d’ailleurs multiples, tant chez les enfants d’âge préscolaire que scolaire. Une étude en particulier a retenu mon attention, celle de la Ohio State University (A ‘million word gap’ for kids who aren’t read at home, 2019).
C’est connu, livres exposent l’enfant à un vocabulaire riche et diversifié. Notre environnement est limité, mais les livres, eux, nous ouvrent la porte de l’illimité. Ils permettent de placer l’enfant au contact de mots ou concepts qui ne sont pas toujours présents dans notre environnement. Ce faisant, ils nous donnent l’opportunité de faire des liens avec des éléments connus de l’enfant ou présents dans son environnement.
Alors, l’étude réalisée aux États-Unis (A ‘million word gap’ for kids who aren’t read at home) démontre une énorme différence dans l’exposition au vocabulaire entre les enfants qui se font lire des histoires à la maison et ceux qui ne sont pas mis en contact avec des livres dans la période cruciale 0-5 ans.
Ainsi, les parents qui lisent un livre imagé par jour à leur enfant lui permettent d’entendre une foule de nouveaux mots dans un contexte agréable et à sa mesure. Les chercheurs estiment qu’à leur entrée à l’école à 5 ans, les enfants qui proviennent d’un milieu riche en littéracie entendent 1,4 million de mots cumulés de plus que les enfants à qui on n’a jamais fait la lecture (ce qui représente 25% des enfants américains). Cela peut avoir une incidence sur le développement langagier et sur les apprentissages scolaires. Un enfant qui a un vocabulaire riche à son entrée à l’école pourra mieux comprendre les consignes et concepts enseignés et pourra rattacher ses nouveaux apprentissages à des connaissances qu’il a déjà en mémoire. Par ailleurs, un enfant qui a un faible vocabulaire pourra vivre des défis de compréhension, aura besoin de plus de répétitions pour saisir et acquérir de nouveaux concepts et aura probablement un bagage de connaissances moindre sur lequel s’appuyer pour faire de nouveaux apprentissages.
Alors, que faire pour diminuer l’écart entre les différents milieux? Encourager les parents à lire des livres au quotidien!